Blog
Mai 26

Réglementation RT 2012 / bâtiment BBC (Bâtiment Basse Consommation)

C’est en suivant les orientations retenues lors du grenelle de l’environnement en 2008 que les grandes lignes de la mutation écolo-énergétique de la France ont étés définies pour 2012. L’ensemble de ce travail sur l’orientation énergétique de la France s’est traduit concrètement par le vote des lois Grenelle I et II. Ces deux lois servent désormais de socle pour l’élaboration de l’ensemble des mesures nécessaire à la mise en place de la politique énergétique de la France, et notamment les principes de la RT 2012.

La réglementation thermique 2012 est surtout une réglementation d’objectifs et comporte des exigences de résultats. Ces exigences sont au nombre de trois :

  • Besoin bio-climatique :

Le Bbio est une innovation majeure de la RT 2012. Il valorise la qualité intrinsèque de la conception du bâti. La démarche bioclimatique optimise entre autres l’orientation, les apports solaires, l’éclairage naturel, le niveau d’isolation, l’inertie, la compacité et la mitoyenneté. Il permet de définir l’efficacité énergétique minimale du bâti et fixe une limite au besoin cumulé en énergie des composantes lors de la construction (éclairage artificiel, chauffage, refroidissement). Cette limite est nommée BbioMax.

  • Consommation d’énergie primaire :

L’indice Cep caractérise sa consommation en énergie primaire. Cet indice doit être inférieur à l’indice CepMax qui représente le niveau maximal de consommation du bâtiment. Cet indice s’exprime en valeur absolue uniquement, quelque soit le type d’énergie utilisée. La consommation d’énergie primaire est limitée à 50 kWh/m2/an.

  • Confort en été :

L’indice Tic propre au bâtiment est sa température intérieure conventionnelle. La RT2012 prévoie des catégories de bâtiments pour lesquels il est possible de maintenir un bon niveau de confort en été sans recourir à un système de refroidissement. Le Tic du bâtiment doit être inférieur à une valeur de référence Tiref.

Pour ce qui concerne le résidentiel, la nouvelle réglementation thermique est entrée en vigueur le 1er janvier 2013

Un changement complet de paradigme

Le secteur du bâtiment est le plus énergivore des secteurs économiques. Avant la RT2012, ce secteur consommait environ 68 millions de tonnes  d’équivalent pétrole, générant 123 millions de tonnes de CO² (23% des émissions nationales).

Jusqu’à présent, la réglementation thermique imposait une amélioration de performance de 15 à 20 % tous les cinq ans. La nouvelle réglementation devrait faire faire passer la consommation moyenne d’énergie primaire des constructions neuves de 150 kWhEP/m²/an à 50 kWhEP/m² ! Ce qui constitue une division par trois de la consommation énergétique des bâtiments neufs. L’objectif affiché étant d’avoir, d’ici 2020, des bâtiments neufs autosuffisants énergétiquement, voire même qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment. C’est un véritable « saut énergétique » vers l’énergie positive, ainsi qu’un changement complet de paradigme.

Une réglementation simplifiée

La nouvelle réglementation thermique est plus simple et plus claire que les précédentes. Afin d’obtenir une meilleure lisibilité, les exigences sont exprimées en valeur absolue, et non plus en valeur relative.

La RT2012 n’impose plus autant de « garde-fous » techniques que la précédente afin de se concentrer sur la performance globale du bâtiment. Pour les maîtres d’œuvres cela représente une plus grande liberté au niveau de la conception. La marge de manœuvre est donc plus importante et les contraintes moindres.

Economies d’énergie et économies tout court.

Le budget énergétique des ménages français pèse considérablement sur le pouvoir d’achat, (5% du budget des français est consacré à la facture énergétique). Pour 10% des ménages, c’est 10 % de leurs revenus qui est consacré à l’achat d’énergie pour leur logement. Le prix de l’énergie poursuit sa  hausse et la tendance ne semble pas vouloir s’inverser pour le moment. D’où l’importance de faire des économies en amont avec l’isolation de son logement. Car la différence sur la facture énergétique peut être déterminante : entre une maison mal isolée et une maison neuve répondant aux critères RT2012, la facture de chauffage peut passer de 25 000 euros/an à 250 euros/an, soit une économie de 200 euros par mois !